jeudi 17 mai 2018

Hommage aux Familles des Détenus Disparus


Homenaje a las Familias de Detenidos Desaparecidos
Bélgica Castro Fuentes
ILLAPU


                                       

mardi 6 mars 2018

NON A L'EXTRADITION DE RICARDO PALMA SALAMANCA ET SILVIA BRZOVIC PEREZ !!





















RASSEMBLEMENT.

En soutien à Silvia et Ricardo, anciens résistants à la dictature de Pinochet.

NON A LA EXTRADITION DES DEUX CAMARADES !

Jeudi 15 février, Ricardo Palma Salamanca a été arrêté à Paris suite à une "notification rouge" émise par Interpol Chili, qui a requis son arrestation à la police française pour l'extrader et le livrer à la justice chilienne. Ricardo Palma a été membre du Front Patriotique "Manuel Rodriguez" (FPMR) et pèsent contre lui des accusations en rapport avec l'exécution, en avril 1991 par le FPMR de Jaime Guzmán, idéologue de la dictature civico-militaire de Pinochet et fondateur du parti d'extrême droite UDI.

Condamné par la justice chilienne à une double peine d'incarcération à perpétuité en 1992, Ricardo Palma, en tant que prisonnier politique s'est évadé en hélicoptère de la prison de haute sécurité de Santiago, il y a 22 ans. Depuis 2017, il a vécu en France où il est entré légalement y a résidé avec la permission des autorités de ce pays. Après son arrestation, la justice française a décidé de le mettre en liberté surveillée.

Une semaine après l'arrestation de Ricardo Palma Salamanca, le jeudi 22 de février, sa compagne, Silvia Paulina Brzovic Pérez, s'est rendue aux autorités françaises après le mandat d'arrêt international émanant du Chili, où elle est accusée d'avoir aidé l'enlèvement de Cristián Edwards, fils du propriétaire du torchon d'extrême droite El Mercurio, en septembre 1991. Silvia Brzovic est également en liberté surveillée et a demandé l'asile politique en France.

Le 11 mars, c'est aussi l'investiture du président chilien Piñera et le retour de la clique corrompue et criminelle issue de la dictature. Et pourtant n'oublions pas que la guerre sans merci contre le peuple mapuche et la demande d'extradition des deux camarades émanent bien du pouvoir social-démocrate ayant pactisé en 1990 avec les militaires pour écraser la résistance contre le fascisme.

Soutenez la demande d'asile politique de la famille Palma - Brzovic sur le site :
https://www.change.org

dimanche 4 mars 2018

Chilenos protestaron en Francia para pedir asilo político para Palma Salamanca


Chilenos protestaron en Francia para pedir asilo político para Palma Salamanca
Publicado: 13:47 | Autor: Cooperativa.cl


Se reunieron en una estación del Metro de París en respaldo de la solicitud del ex frentista y su pareja, Silvia Brzovic.
Ambos cumplen medidas cautelares en el país galo tras haber sido detenidos hace unas semanas.


[FRANCIA] En un gesto simbólico, miembros del Comité de Apoyo en Francia de las familias Palma y Brzovic, se tomaron una foto a la salida del metro Liberté (Libertad) para mostrar su apoyo a la petición de asilo político de los ex frentistas @Cooperativa
Los manifestantes son integrantes del comité de apoyo de la familia Palma-Brzovic.

Una veintena de personas se manifestó en el Metro de Paris en apoyo a la solicitud de asilo político realizada en Francia por los dos ex frentistas  Ricardo Palma Salamanca, requerido por la justicia chilena, y su pareja, Silvia Brzovic.
Los manifestantes, integrantes del comité de apoyo de las familias Palma y Brzovic, acudieron hasta la estación Liberté, que en español significa "libertad", donde se tomaron fotos con pancartas en respaldo a la solicitud de la pareja que se difundirán en redes sociales.
"Nosotros solidarizamos con la petición de asilo político de esta familia, queremos que obtengan el asilo político en Francia, como la han obtenido tantos chilenos" en ese país, puesto que como "muchos hemos pasado momentos similares en nuestra vida, suponemos que buscan eso, el asilo político y la tranquilidad para desarrollar su vida normalmente", explicó Iván, uno de los miembros del comité de apoyo.
Defendió, además, las razones para realizar la manifestación en una de las estaciones del tren subterráneo de la capital francesa: "Esta foto está frente al metro Liberté, y la 'Liberté' es algo que muchos chilenos encontramos en Francia en momentos muy difíciles, eso queremos simbolizar. Libertad para Palma y Brzovic, libertad para todos los individuos".
Esta iniciativa se suma a otras que se han generado en Europa, como la difusión de videos de apoyo en Bélgica, la petición hecha a la Oficina Francesa de Protección de Refugiados y Apátridas para obtener el asilo político a través de una plataforma en internet para juntar firmas, donde ya han participado más de 2.800 personas, o la campaña en las redes sociales con un hashtag respaldando la petición de asilo.
La audiencia de Palma Salamanca ya tiene fecha

Tanto Palma Salamanca como Brzovic quedaron en libertad con medidas cautelares de firma diaria en la capital francesa, tras haber sido detenidos -por separado- hace unas semanas, medida que están cumpliendo de manera regular, según las últimas informaciones de Cancillería.
La audiencia de Palma Salamanca fue fijada para el día 28 de marzo por la solicitud, mientras que aún se espera que se asigne una fecha para la audiencia de Silvia Brzovic.
Cabe recordar que la Corte Suprema autorizó la petición de extradición del ex frentista, condenado a dos cadenas perpetuas en Chile por su participación en el homicidio de Jaime Guzmán y en el secuestro de Cristián Edwards -delito por el cual también se acusa a Brzovic-.

samedi 3 mars 2018

RICARDO PALMA SALAMANCA


ASILE POLITIQUE POUR LA FAMILLE PALMA - BRZOVIC



Ricardo Palma Salamanca (1969) est le fils cadet des trois fils du couple de Mirna Salamanca et Ricardo Palma, militants communistes engagés avec le gouvernement de Salvador Allende.

Dans les années 80 la famille Palma, et à sa tête sa mère Mirna Salamanca, s'est engagée fermement dans la lutte contre la dictature. Ses sœurs, Marcela Palma (1962) et Andrea Palma (1963), des dirigeantes des étudiants ont été arrêtées et torturées à cette époque par les appareils répressifs de la dictature, des faits dont Ricardo Palma a été témoin très tôt.

Mirna Salamanca était enseignante dans le Collège Latino-Américain à Santiago, établissement où Ricardo faisait ses études. Ce collège était remarqué par un système éducatif d'avant-garde, il accueillait des enseignants et des élèves provenant de l'exil et des secteurs progressistes chiliens, beaucoup d'entre eux venant de la gauche.

Le 28 mars 1985, Mirna Salamanca, Ricardo Palma et les enseignants et les élèves présents ce jour-là, ont été témoins de l'enlèvement, aux portes du collège, de trois enseignants  et parents d'élèves, Santiago Nattino, Manuel Guerrero et José Parada, tous les trois, des militants communistes engagés dans la lutte pour la démocratie. Un autre enseignant qui a essayé de s'opposer à l'enlèvement a été blessé par balle à la vue de tout le monde. L'enlèvement a été réalisé avec le soutien d'un hélicoptère sans identification, appartenant aux services de renseignements de Carabiniers du Chili, comme cela a été, ensuite, constaté. Les enseignants enlevés ont été assassinés quelques jours plus tard et leurs corps torturés et égorgés ont été trouvés par des ouvriers dans une chemin de quartier à l'orient de la ville de Santiago, provoquant une grave crise nationale et de l'indignation.

Ricardo Palma aimait la photo, la guitare et particulièrement son collège et ses enseignants et à l'époque, il militait dans les Jeunesses Communistes. Ces enlèvements et l'expérience de sa famille,  affectée de façon directe,  par la répression a généré un changement définitif dans sa vie, en s'engageant radicalement contre les auteurs de ces actions répressives. C'est ainsi qu'il a décidé de s'incorporer à la lutte armée via le Front Patriotique Manuel Rodriguez (FPMR), bras armé du Parti Communiste, qui a opposé une audacieuse résistance à la longue dictature chilienne, en se remarquant comme l'un des cadres les plus audacieux et résolus.

Lors de la fin de la dictature, le 11 mars 1990, le FPMR s'est divisé et une partie a constitué le FPMR autonome (FPMR-A), lequel n'a pas accepté les négociations qui ont conduit le pays vers une sortie démocratique insuffisante et protectrice des responsables des violations des Droits de l'Homme. Ricardo Palma adhère à ces thèses et décide de faire partie d'une campagne militaire de punition aux membres de la répression et aux soutiens de la dictature, en participant directement dans l'exécution de Jaime Guzman Errazuriz, avocat, idéologue et inspirateur de la Constitution Politique de la Junte militaire de gouvernement, du colonel Luis Fontaine, chef de l'équipe responsable des enlèvements et égorgements dans le Collège Latino-américain et d'un ancien garde de corps de Pinochet. Il aurait, aussi, participé dans l'enlèvement de Cristian Edwards, fils du directeur du journal El Mercurio, principal instigateur du coup d'Etat au Chili via la Central Intelligence Américaine (CIA).

Arrêté le 25 mars 1992 par la Police de Renseignements chilienne, jugé et condamné à perpétuité par un tribunal régit par les lois mises en vigueur par la dictature, il a été reclus dans un quartier de haute sécurité, d'où il a été extrait le 30 décembre 1996 lors d'une spectaculaire évasion en hélicoptère.
Ensuite, sa vie bascule dans une rigoureuse clandestinité, période dans laquelle il écrit deux livres en cohérence avec son souhait de reprendre une vie normale et créative. "El gran rescate" est le récit de la spectaculaire évasion en hélicoptère avec trois autres cadres du FPMR et "Una larga cola de acero" est l'histoire du FPMR à  partir de son expérience militante.

Ricardo Palma Salamanca était arrivé en France en juin 2017 avec sa compagne Silvia Brzovic Pérez, elle aussi ex-militante du FPMR et également mise en cause dans une enquête judiciaire au Chili. Le 16 février 2018, il est interpellé à Paris par Interpol et ayant donné des garanties suffisantes au juge il a été mis en liberté provisoire sous contrôle judiciaire en attente d'une audience concernant une demande d'extradition du gouvernement du Chili. Pays encore gouverné, en grande partie, par les lois et normes créées sous le régime dictatorial.

Cette décision a provoqué un profond malaise dans les milieux de la droite chilienne. Ils ont destiné, de façon permanente, les ressources nécessaires à la capture des fugitifs depuis plus de 20 ans, particulièrement Ricardo Palma.

L'actuel administration chilienne de Michelle Bachelet a dépêché à Paris rapidement un fonctionnaire judiciaire avec l'objectif d'obtenir son extradition et a assuré aussi l'intervention du ministre d'Affaires étrangères Heraldo Muñoz. Ces interventions contrastent avec le traitement accordé par ce gouvernement concernant des demandes d'extradition d'anciens criminels militaires responsables des exactions pendant la dictature.

Me Jean-Pierre Mignard, son avocat, espère plaider l’invalidité de la décision et de l’ensemble de la procédure menée contre Ricardo Palma Salamanca en 1992. En effet, à l’époque Pinochet était toujours le chef de l'Armée chilienne et le pouvoir demeurait toujours entre les mains des militaires. C’est une longue et interminable période qu’on a appelé au Chili « la transition ». Une vaste impunité était alors accordée aux appareils répressifs, largement composés de militaires. Les tribunaux et les procès étaient encore loin d’être impartiaux, des aveux étaient toujours arrachés sous la torture.

Ricardo Palma Salamanca a demandé l’asile politique en France, en raison des circonstances politiques et les conditions dans lesquelles les tribunaux chiliens ont prononcé leur sentences, il y a vingt-six ans au Chili.



Sources:
- Prensa
- Extraits Revue du Méridion. Article du 19/02/2018