vendredi 7 août 2015

VIDEO FR3-THALASSA: Esmeralda, les fantômes de la Dame blanche

LA ESMERALDA EN EUROPA. Août 2015


                                         https://youtu.be/3LRlI9C9o8A



LA ESMERALDA EN EUROPA. Comunicado del Collectif DDHH au Chili (France)

CHILI : L’ESMERALDA, BATEAU TORTURE

                                          Photo d'archive.

Le navire école «Esmeralda» effectue des voyages annuels d’instruction autour du monde, tout en exerçant les fonctions officielles « d’ambassadeur itinérant » pour le Chili. En mai de cette année, l’Esmeralda est parti pour une nouvelle traversée prévoyant des escales, en Europe, dans des ports en Hollande, Allemagne, en France (Rouen), au Royaume-Uni, en Portugal et en Espagne.

Au fil des ans, plusieurs Institutions internationales, dont Amnesty International ont accumulé et publié un certain nombre de témoignages de victimes torturées à bord de l’Esmeralda, dans le cadre d’action destinée à dénoncer les graves violations des droits humains au Chili sous la dictature militaire.

L’une de ces victimes était un prêtre de nationalité britannique et chilienne, Michael Woodward. Il est décédé à la suite de tortures que lui ont fait subir des membres des forces armées à bord de l’Esmeralda. Par la persévérance de sa sœur Patricia, au cours de ces derniers mois, le navire a suscité un regain d’intérêt au niveau national avec la mise en procès de 18 militaires impliqués dans les exactions commises contre le prêtre ouvrier.

À ce jour, les autorités ont reconnu que des milliers de personnes avaient été victimes de la torture sous le gouvernement militaire, mais les hauts responsables de la marine ont du mal à reconnaître et assumer que des navires et des installations appartenant à la marine ont servi de centres de torture.

C’est ainsi, que des Organisations nationales et internationales des Droits de l’Homme demandent toujours aux autorités et à la marine chilienne, de reconnaître que les graves violations des ces droits  ont été commises à bord de l’Esmeralda, que soient traduits en justice les auteurs de ces actes et que les victimes et leurs familles soient indemnisées pour le préjudice matériel et moral subi.

Les initiatives entreprises par les gouvernements civils successifs, avec la création de Commissions Nationales pour traiter le lourd héritage chilien en matière de violations des droits humains, ont négligé le crime grave de torture. Ce n’est qu’en 2004, que la Commission nationale sur l’emprisonnement et la torture a été créée et a reconnu la qualité de victimes aux Ex prisonniers politiques, en leur octroyant une réparation « symbolique », mais en niant la possibilité d’accéder à la Justice car les témoignages des Ex prisonniers ont été mis au secret pour 50 ans.

Le Chili, en tant qu’ État partie à la Convention contre la torture depuis 1988 et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques depuis 1972, est tenu légalement d’assumer les obligations de ces normes. Mais, jusqu’à cette date, l’Etat chilien ne définit pas clairement la torture comme délit, car elle est toujours considérée comme un traitement dégradant.

Récemment, une longue grève a été entamée par des Ex prisonniers politiques au niveau national pour exiger réparation, vérité et justice. Après 80 jours, le résultat a été, une fois de plus, une énorme déception car les autorités n’ont pas accordé satisfaction à leurs demandes. Côté Justice, des mises en procès ont été réalisées suite à la rupture du "pacte de silence" par des militaires.

Nous espérons que les autorités internationales concernées par les visites de l’Esmeralda pourront poser les questions pertinentes et manifester leur préoccupation sur ces sujets aux représentants et responsables du navire «ambassadeur».

Collectif Droits de l’Homme au Chili (France)
ddh_chili_fr@hotmail.com
Hector Zavala Leiva, responsable.

Afin de contribuer à la Vérité et la Mémoire, nous avons chargé dans Youtube le documentaire de FR3-Thalassa, dont le link est:

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Paris, le 7 août 2015